La Lyre Luxembourgeoise
Historique
Vers les années 1860-1870 existait à Barvaux, comme dans bien des paroisses, une chorale très active dénommée "l'Union Cordiale" qui participait régulièrement aux manifestations religieuses. Certains membres se dirent qu'après tout, lorsque l'on possède des talents de chanteur, pourquoi ne pas tâter l'instrument. Le choix du premier local pour les répétitions ne fut pas chose facile car, à l'époque, il existait plus de 25 cafés. Un nom est cependant le plus souvent cité: il s'agit du café du "Congo" dans la grand-rue. C'est de cet endroit que parti, dès 1874, une association de "mirlitons": la "Lyre Luxembourgeoise" était née.
Dès 1877, une section dramatique mixte s'est jointe à l'harmonie. Les dernières années du 19ème siècle virent les membres du comité constamment à la recherche d'un local mieux adapté à ses activités. En 1898, le Collège échevinal de Barvaux autorisait l'occupation de la salle "Paradis". En 1903, la Lyre Luxembourgeoise quitta le "Paradis" et prit ses quartiers dans une salle nouvellement construite, le "Cercle Saint-Charles". En 1952, l'harmonie émigra au "carrefour", la salle de cinéma avant d'acquérir en 1974 l'ancien magasin de l'Union Coopérative qui deviendra, après transformations, son local permanent.
Le symbole de la longévité de l'harmonie trône dans une vitrine du local sociétaire: c'est le drapeau original, losange de velours brun foncé brodé or et portant la date de 1874.
Au vu des médailles accrochées au drapeau, on peut faire état de prestations dès 1879 comme à Barvaux pour la "Société de monte", à Verdenne en 1892, à Liège en 1909, à Erezée en 1921, à Arlon en 1936, à Bastogne en 1951 ou encore à Houffalize en 1964. A certains moments de son histoire, elle a côtoyé sur le territoire communal actuel (commune de Durbuy) d'autres sociétés musicales: Les Echos de l'Ourthe à Bomal (qui reprend ses activités après une période d'interruption), les Clairons de l'Avenir à Borlon, La Concorde puis Les Echos des Rochers à Durbuy, Les Echos de la Pierre Bayard puis la Lyre ouvrière à Oppagne, l'Encouragement puis la Royale Concorde à Tohogne, Les Echos de Rochettes à Izier, l'Harmonie des Dolmens à Wéris ainsi que Les Limites Luxembourgeoises et Les Conscients du Devoir à Petithan. Résolument tournée vers un répertoire moderne, dynamique (dont de nombreuses musiques de films et tubes du moment) qui en fait vraiment sa spécificité, l'harmonie est actuellement placée sous la direction de Jean-Marc Fagnoul. Elle se produit régulièrement dans la commune de Durbuy (manifestations patriotiques et autres) ainsi qu'aux quatre coins de Wallonie tant en défilé qu'en concert ou en animation.
° En 1905, l'harmonie participa au festival de Bruxelles où elle recueillit trois prix! La guerre 14-18 mit un terme momentané à ses activités.
° En 1924, La Lyre Luxembourgeoise a obtenu le titre de "Société Royale", mention ajoutée sur son drapeau.
° Le 31 décembre 1940, les membres de la société réveillonnèrent à leur manière en présentant un spectacle au profit des prisonniers de guerre. La suite du conflit allait toutefois s'avérer moins heureuse puisque, en 1945, le vol et la destruction de bon nombre d'instruments étaient à déplorer. Après la guerre, les activités musicales reprirent, ce qui ne fut pas le cas de la Dramatique qui ne reprit ses activités qu'en 1964 (après avoir "absorbé" la "Compagnie des Comédiens Barvautois") avant de s'éteindre deux ans plus tard.
° En 1959, elle s'est constituée en association sans but lucratif. De la lecture des statuts publiés, il ressort que la Lyre voulait être harmonie de tous. En son article 3, elle s'interdit "toute immixtion dans les domaines politiques, philosophiques ou religieux, toutes discutions su ces sujets étant, lors des réunions, formellement proscrites".
° Dès 1965, une clique de 15 tambours, 10 clairons et de majorettes accompagnèrent régulièrement l'harmonie dans ses déplacements.
° En 1970, la société comptait 116 membres actifs (harmonie, clique de tambours et clairons ou majorettes, disparues au début des années 80).
° Une date importante fut celle de son centenaire en 1974, célébré dans le faste qu'on devine, avec la participation des harmonies de Carignan, Bomal, Hamois, Hotton et Durbuy. Elle se dota aussi d'un nouveau drapeau. C'est encore en 1974 que l'a.s.b.l. acheta pour 450 000 francs l'immeuble de Chainrue (une ancienne épicerie coopérative). Après d'importants travaux, elle fut inaugurée à la Sainte-Cécile de 1975. Ce même local subit une nouvelle rénovation complète par des musiciens bénévoles en 1993-94. La façade fut modifiée, le bâtiment prolongé (achat d'un jardin), la salle totalement réorganisée (disposition de la salle et du bar, création d'une cuisine, réfection des sanitaires). Un investissement de plus de deux millions d'anciens francs rendu notamment possible par l'octroi d'un prêt garanti (mais totalement remboursé par l'a.s.b.l. dès 2005) par la commune.
° En 1986, jumelage avec l'harmonie finlandaise de TURKU: accueil des Finlandais en 1986 et splendide voyage en Scandinavie en 1988.
° Depuis septembre 1998, une synergie entre notre a.s.b.l., la commune de Durbuy et l'académie Ourthe-Vesdre-Amblève a permis la mise en place d'une antenne d'académie dans nos locaux.
° En 1999, après 10 années de fonctionnement de sa nouvelle école de musique, la Lyre a réussi, sous impulsion de son directeur musical (Jean-Marc Fagnoul) et grâce aux nombreux jeunes qui venaient étoffer et renforcer ces rangs, à diversifier ses activités: un ensemble de percussions et le Jazzylyre Orchestra ont vu le jour.
° En 2001, la société s'est produite à plusieurs reprises dans la région d'Östhammar, en Suède, lors de festivités marquant le jumelage avec la commune de Durbuy.
° En 2002, nos jeunes musiciens ont à nouveau pu rejoindre la Suède afin de constituer un ensemble instrumental international sous la direction d'un talentueux chef américain. Une belle expérience supplémentaire vécue grâce, à côté de l'anglais, au langage international que constitue la musique.
° En 2003, l'harmonie s'est hissée en division 2 de la nouvelle classification européenne lors du concours de classement qu'elle co-organisait à Barvaux (après avoir déjà participé au concours de classement d'Aubange et de Barvaux).
° En 2004, un rapprochement avec Panta Rei, une harmonie pour les jeunes de la région de Leuven, permit de bons moments de convivialité ainsi que la préparation d'un concert commun à Durbuy.